Page 15 - extrait-lumieredumonde
P. 15
préfèrent le langage monétaire et le son caractéristique des valeurs qui les
animent au détriment du joyau le plus précieux méritant d’être acquis par
la vente de tous les petits joyaux finissent par perdre le plus inestimable :
la paix intérieure ; interrogatifs, les princes de la science et de la
philosophie, posant sans cesse des questions sans y réfléchir, se cantonnent
aux recueils traditionnels et aux conceptions douteuses auxquels ils
s’attachent, et surpris par la désincarnation, ils prennent conscience et
regrettent, mais trop tard...
Rares sont les nouveaux centurions aux yeux rutilant de la foi qui les
illumine de l’intérieur, qui se prosternent devant lui en espérant obtenir la
guérison du serviteur ou celle de la femme syro-phénicienne dont l’ardeur
lui donna le courage de toucher ses vêtements pour en arracher « la vertu »
de la santé ; ou bien l’obsédée de Magdala qui rompit définitivement sa
nuit intérieure afin que sa lumière jaillisse en elle, puisant en lui le
combustible qui la maintint éclairée continuellement jusqu’à la victoire
finale.
Lui, cependant, attend toujours.
Pour enseigner, sa voix se sert d’expressions simples que tout le monde
connaît tirées des expériences quotidiennes de tout à chacun, telles un
grain de moutarde, des filets qui sèchent au soleil, des poissons et des
verges vertes, un brave figuier, des talents, des perles, de la levure, un
enseignement toujours nouveau ouvrant des clairières de sagesse au sein
de la forêt des concepts complexes et sans expression qui ne mènent nulle
part la pensée tourmentée.
La Bonne Nouvelle représente l’espoir, car c’est l’histoire de l’homme
angoissé qui frappe à la porte, à qui Jésus répond sous la forme d’un
secours lénifiant sans fin, tel un don de Dieu pour la libération de l’être.