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AVANT-PROPOS
Aujourd’hui, comme par le passé, l’homme éprouve les mêmes besoins qui
diffèrent selon l’époque et l’évolution de la technique.
Néanmoins, toutes les fois que l’on tente d’actualiser les augustes paroles
de Jésus, apparaissent naturellement des critiques qui se hâtent de
dénoncer le Christianisme comme une doctrine dépassée au service des
religions, supplantée par les réalités de la culture moderne. Jésus, pour eux
« peut avoir existé », mais Il n’a pas plus d’importance que celle que l’on
attribue aux agitateurs de tout temps qui ont cherché à « soulever les
masses humaines » pour essayer d’éveiller l’idéal de la fraternité entre les
êtres.
Ses actes et ses paroles sont considérés exclusivement du point de vue
sociologique, en leur contestant tout effet révélant des réalités
transcendantes.
Aussi intolérants, les réactionnaires du dogmatisme religieux condamnent
avec véhémence tout effort visant à une étude consolatrice du message de
l’incomparable Galiléen qui inaugura la primauté de l’Esprit en parlant
une langue qui demeure nouvelle et vivante à toutes les époques.
Malheureusement, tel est également le cas de nombreux intellectuels qui
se fondent sur les expériences technicistes ou sur la philosophie cynique
de notre époque. Ils ont toujours été présents au cours de l’histoire, laissant
des traces particulièrement expressives du scepticisme auquel, amers et
semant l’amertume, ils étaient attachés.
On dit que le pape Urbain VIII, lorsqu’il fut certain de la désincarnation
du cardinal de Richelieu, après réflexion, s’exclama : « S’il existe un Dieu,